Pierre Mazé – Un éditeur pas comme les autres- Meta Tour

Cet été, lors de son passage en Finistère, le Meta Tour a fait halte chez notre camarade Pierre Mazé, éditeur dans les Monts d’Arrée.
Un entretien haut en couleurs, en deux parties, avec des sujets brûlants, à l’image des Éditions Nouvelle Terre.
ER Brest remercie toute l’équipe de Meta TV pour cette agréable rencontre !

 

Procès de Daniel Legrand fils en 2015 : entretien avec Serge Garde

À un an du procès de Daniel Legrand fils, qui fut acquitté en 2005 dans le cadre de l’affaire d’Outreau, voici un bref rappel des faits.

Outreau, c’est d’abord un premier procès à la cour d’assises de Saint-Omer en 2004, dans lequel dix-sept adultes furent condamnés et douze enfants reconnus victimes de viols et de proxénétisme.

Bien qu’ils se soient accusés les uns les autres en marge de ce procès, treize adultes (qui avaient plaidé non-coupables) firent appel à la cour d’assises de Paris en 2005. Ils furent alors acquittés et reçurent les excuses de la République et trois cent mille euros chacun.

Les enfants, toujours reconnus victimes de viols et de proxénétisme, furent traités comme des menteurs, non seulement par les avocats de la défense, mais aussi par les médias.

E&R Brest revient sur l’affaire d’Outreau et sur le procès à venir de Daniel Legrand à travers cet entretien avec Serge Garde, journaliste et auteur du documentaire Outreau, l’autre vérité, qui, malgré sa radicale opposition politique à Alain Soral, a accepté qu’ER diffuse cet entretien. Nous l’en remercions chaleureusement.

Erratum : La Défense, au procès de St Omer, n’a pas amené 50 mais 150 témoins.

http://www.egaliteetreconciliation.fr/Proces-de-Daniel-Legrand-fils-en-2015-entretien-avec-Serge-Garde-25717.html

Art gauchiste

SAMSUNG

Dimanche dernier, la permanence du Front National à Brest a une nouvelle fois été la cible de l’expression bienveillante des garants de la tolérance et de la démocratie.

Pas vraiment « fair-play » la gauche brestoise, mais créative : une fresque à l’huile de vidange sur les murs et fenêtres du bureau, sublimée par le soleil breton.

FN



Frodon a-t-il vraiment détruit l’anneau ?

Tolkien

 J.R.R. Tolkien nous l’avait pourtant bien demandé, pas d’analyse de son œuvre.

Cependant, bravant l’interdit du maître, beaucoup de personnes se sont lancées dans cette tâche. Livres, thèses universitaires, le travail sur l’étude du Seigneur des anneaux commence à devenir plus lourd que l’œuvre en elle-même. Quand on y additionne les films et tous les produits dérivés (jeux vidéo, jeux de société, figurines, t-shirts, droit d’image…), on se retrouve dans un imbroglio tel qu’il est fort difficile d’en extraire la sève, le message originel de l’artiste.

Je vais donc essayer de mettre un peu d’ordre et de logique au sein de cette hystérie cinématographique et commerciale.

Afin que les néophytes ne soient pas trop perdus, je vais redéfinir les principaux symboles spirituels, philosophiques et politiques de l’œuvre de Tolkien. Nous pourrons ainsi passer au cœur du sujet ; la « hollywoodisation » de l’œuvre, et par là même, celle du message.

1- Idéologie dominante VS Tolkien

Dans l’évolution sociétale qu’a vécu le monde occidental, nous avons pu assister à la naissance d’une intelligentsia (droit de l’hommiste) dotée d’une fâcheuse tendance à diaboliser systématiquement tout combat ou message n’allant pas dans leur sens.

Tolkien fut donc victime de ces anathèmes si répétitifs dans certaine bouches : racisme, misogynie, machisme, obscurantisme, homophobie…

smedja

L’un des essais les plus marquants à ce sujet est celui d’Isabelle Smadja, Le Seigneur des anneaux ou la tentation du mal.

Dans cet essai, l’auteur n’hésite pas à affirmer que Tolkien est raciste. Isabelle Smadja s’appuie sur le fait que Tolkien a inventé différentes races qui se font la guerre, et notamment une race à « exterminer » , les orques.(Extermination ? Attention Madame Smadja, terrain glissant…) Continuant dans son baratin progressiste, Tolkien n’est pour elle qu’un immonde misogyne du fait de la faible présence de personnages féminins dans son œuvre.
Mais elle ne s’arrête pas en si bon chemin, car pour elle, comme l’œuvre de Tolkien met en avant la foi et « le bon sens paysan » au détriment de la rationalité froide d’un monde moderne, le voilà touché d’obscurantisme. Elle souligne également cette homosexualité latente entre Frodon et Sam qui, j’en suis sûr, vous a sauté aux yeux…

Détricotons tout ça.

Une simple lecture de l’œuvre de Tolkien suffit à comprendre les errances intellectuelles d’Isabelle Smadja.
Commençons par la misogynie. Tolkien s’étant inspiré de l’histoire antique et médiévale pour créer son univers, il ne pouvait pas faire d’anachronisme sociétale en inversant les rôles traditionnels de l’homme et de la femme qui se sont historiquement produits au 20ème siècle. (cf. le féminisme)
Sur le racisme, Madame Smadja fait certaines analogies entre les races humaines et les races de la terre du milieu. Selon Tolkien, les orques sont des elfes mutilés par Morgoth. De par ce simple constat, les orques ne sont pas une race au sens où madame Smadja l’entend. Cette question du racisme nous montre bien qu’ Isabelle n’a pas compris grand chose. Les différentes races qui peuplent les terres du milieu symbolisent chacune une facette de ce que peut être l’Homme. Tous les protagonistes du monde de Tolkien sont des miroirs d’un fragment de l’humanité.

– les elfes représentent la sagesse et la spiritualité avec parfois comme mauvais côté, un manque d’engagement par rapport au conflit de la terre du milieu. (cf. technique de l’autruche)

– Les nains représentent le savoir technique, l’ingéniosité, l’opiniâtreté mais qui se traduit aussi chez eux par une avarice, un orgueil et une ignorance du spirituel.
– les hobbits sont ces braves gens qui constituent les sociétés traditionnelles : travailleurs, humbles, insouciants mais aussi naïfs et casaniers, ce qui fait qu’ils s’engagent peu dans les affaires de la terre du milieu. C’est cependant cette pureté qui permettra aux habitants de la comté de vaincre le mal absolu. Leur petit taille représentant ce combat symbolique de David contre Goliath.
– Chez Tolkien, les personnages mauvais (orques, troll, dragon) représentent les mauvais traits de l’homme : la violence, la vanité, la sottise, la convoitise…

-L’Homme, lui, représente tout les aspects précédemment décrits. Le bien et le mal ont une influence sur lui et chaque individu est libre de choisir sa destiné. Certains serviront le mal (Sauron), d’autres serviront le bien et, d’autres encore seront perdus face à ce choix.

Sous cet angle, les orques sont intrinsèquement mauvais, ce sont les représentants du mal sur terre, collectivement et individuellement. Il est donc naturel que dans l’œuvre de Tolkien qui est une lutte entre le bien et le mal, le bien cherche à exterminer le mal, donc les orques.

Sur l’aspect de l’obscurantisme, l’œuvre de Tolkien renoue avec les ciments des sociétés traditionnelles : respects des savoirs ancestraux, monde magique, valeurs morales différenciant clairement le bien et le mal. Nous comprenons fort bien que cette vision du monde puisse bousculer quelques laïcards mal dégrossis.

La conclusion de Mme Smadja présente l’œuvre de Tolkien comme une volonté de pervertir la jeunesse par le fait de rendre le mal attrayant pour l’homme. Cette hypothèse est totalement fausse ! Les descriptions du livre présentent le mal et le bien respectivement comme hideux et beau, faisant du même coup une différence nette entre l’un et l’autre. Tolkien n’a donc pas la volonté d’inverser les valeurs, au contraire il les explique plus que clairement.

Ces informations nous amènent à nous demander si Isabelle Smadja, représentante de l’idéologie dominante progressiste, a produit ces critiques par incompréhension de l’œuvre ou par volonté de s’attaquer aux Seigneurs des anneaux qui est une trilogie profondément subversive par rapport à cette idéologie dominante progressiste, laquelle trouve ses racines dans la franc-maçonnerie et son aboutissement dans le mondialisme.

2-Tolkien, une symbolique chrétienne et antimondialiste

Tolkien écrit donc sur l’homme mais aussi sur le monde dans lequel celui-ci évolue.
Une spiritualité biblique se retrouve dans l’œuvre de tolkien avec un mal absolu jamais en contact direct avec les héros, ni présent physiquement dans la trilogie, mais dont la volonté est présente durant toute l’œuvre.

Sauron représente donc le diable. L’anneau, quant à lui, n’est autre qu’un pacte passé avec lui (l’anneau de mariage) il donne au porteur une puissance (maléfique) mais le porteur y perd son âme.

L’anneau se rapproche également du concept pascalien « l’enfer est pavé de bonne intention » Chacun veut se l’approprier pensant pouvoir le maîtriser et faire le bien grâce à lui. Le seul protagoniste désirant l’anneau pour ce qui l’est, c’est à dire le mal, c’est Sauron.

Fredon

Et comment parler de la symbolique de l’anneau sans parler de l’anneau de Gygès écrit par Platon. Tout comme dans Le Seigneur des anneaux, le détenteur peut devenir invisible à volonté.

Dans ce texte, Platon parle du besoin de justice dans une société (l’homme étant un loup pour l’homme, cf. Hobbes), mais surtout, il nous démontre que pour qu’il y ait une position de pouvoir tout puissant, il y a nécessité d’être en position d’impunité et cette position d’impunité ne peut s’atteindre qu’en devenant « invisible » (non repéré par les tiers qui souffrent pourtant de ce mal).

Le pouvoir invisible étant bien plus efficace que le pouvoir visible, car il ne craint pas de réaction à son action.

Tolkien nous désigne donc le mal le plus abouti sur terre comme celui que l’on ne voit pas.

« La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas », Baudelaire.

Là où la lecture de Tolkien se précise en symbole, c’est dans le choix de l’emblème donné au Mordor (nation du mal gouverné par Sauron), son drapeau étant un grand œil (nous y reviendrons un peu plus bas).

oeil rouge

oeil illuminati

La guerre du bien contre le mal, c’est l’alliance des nations du bien dans leurs diversités face à une volonté totalitaire globale, une seule langue, un seul drapeau, un seul maître, prônant une gouvernance mondiale.

Ces symboles précis ne sont peut-être pas un hasard et traduisent certainement l’intelligence de l’auteur face au danger du monde moderne.

3- « L’ hollywoodisation » ou la réaction du système 

Maintenant que l’on peut voir un peu plus clairement le message général des trois livres, il semble évident que notre ami Tolkien avait produit une œuvre pouvant aider le lecteur dans sa compréhension du bien et du mal.

Comme pour toute œuvre pure, risquant de mettre à jour les contradictions de notre « bonne » société, il fallut trouver un moyen de museler cet hymne de la victoire du bien contre le mal.

Les droits furent rachetés très tôt, 1969, après plusieurs tentatives d’infantilisation de l’œuvre (avec la réalisation du dessin animé notamment), les choses sérieuses démarrèrent quand Peter Jackson repris le projet d’en faire une saga culte, d’abord financée par Miramax. Cette dernière étant une entreprise de production cinématographique appartenant aux frères Weinstein, atypiques producteurs juifs.

tour

Après de nombreuses tractations entre Miramax et New Line Cinema, celle-ci met sur la table cent quatre-vingt-dix millions de dollars d’avance, ce qui constitue un record pour l’époque (le budget total avoisinera les deux cent quatre-vingt-cinq millions de dollars).

Cette avance colossale manifeste la volonté des producteurs de « starifier » l’œuvre de Tolkien, pour en faire une trilogie culte (comme Star Wars) marquant toute une génération qui ne s’identifiera plus aux livres mais à ces films.

Penchons nous maintenant sur ces producteurs. La new line cinema appartient à la Time Warner, l’un des plus gros conglomérats médiatiques du monde qui détient des magazines (Times Magazine, Fortune, etc), des chaînes de télévision via la filière Turner (CNN, Cartoon Network,…), des boîtes de production de cinéma (Warner Bross, DC COMICS, New Line,etc), des séries télévisées (HBO,etc) et des fournisseurs d’accès à Internet (AOL).
De par la stratégie de développement de la Time Warner (nombreuses fusions –acquisitions d’entreprises dans le domaine médiatique), il apparaît une volonté de maîtriser la totalité des supports d’informations, ce qui amène donc à la maitrise de l’information en elle-même.

La post-production a été assurée par Hollywood avec de nombreux oscars obtenus , dix-sept oscars, trente nominations !!! Rien que ça… Les produits dérivées, jeux vidéos, jeux de sociétés, tee-shirts, droits d’image, etc, la « peopolisation » des acteurs, tout cela va aider dans un premier temps à la promotion du film (un succès commercial couplé à une critique dithyrambique amène irrémédiablement à un film dit « culte »)

Dans un second temps, cette dérive mercantile remplacera les livres par les films dans l’esprit des nouvelles générations.

Par exemple, le personnage de Legolas porteur de nombreusesorlandovaleurs comme la loyauté, le courage, la sagesse devient Orlando bloom, bellâtre pour pucelles décérébrées.

Nous arrivons donc à un appauvrissement et un détournement de l’œuvre initiale, voulu et orchestré par les producteurs.

Pour étayer cette hypothèse, nous allons nous pencher sur les transformations scénaristiques et visuelles amenées par le film.

Peter Jackson a fait le choix d’enlever au film des personnages et de simplifier la psychologie des personnages restants. Il a également remplacé les parties descriptives très importantes dans le livre, ce qui empêche de saisir toute la portée philosophique, spirituelle et politique de l’œuvre de Tolkien. A la place, Peter Jackson nous sert d’épiques scènes de batailles qui sont en revanche moins présentes dans le livre et qui s’inscrivent dans une vision mercantile à destination du consommateur occidental moyen (le cœur de cible étant la nouvelle génération, 15-30 ans).

« Ce ne sera pas une adaptation officielle, seulement ma vision subjective » Peter Jackson.

Une des transformations visuelles la plus marquante est la tour de Barad-Dur, la forteresse de Sauron. Alors qu’au cinéma la tour est surmontée d’un grand œil en flammes, Tolkien nous apporte une description totalement différente car il ne dépeint à aucun moment cet œil en haut de la tour.

Nous avons donc au point de vue symbolique une forteresse de forme pyramidale surplombée par un grand œil.

Ceci étant une volonté non pas de l’écrivain mais des producteurs, nous pouvons être en droit de nous demander quel message Peter Jackson (ou les personnes finançant ce dernier) ont voulu nous communiquer…

tour 2

 

Conclusion

Comme nous l’avons démontré plus haut, ces trois œuvres amènent à une réflexion sur l’homme et sur son milieu. Ces deux sujets centraux dans le livre sont traités sous forme spirituelle (dualité bien/mal), sous forme politique (Mondialisation, symbolique franc-maçonne) et également philosophique (Platon, Pascal, Hobbes).
Nous avons également démontré que la saga cinématographique a été voulue et appuyée par le système (un des plus grand conglomérat médiatique) dans un but de réécrire l’œuvre. L’objectif semble clair, il s’agit de remplacer une œuvre ayant une portée critique sur notre monde moderne par une œuvre grand public dénuée de sa substance subversive.

Substance subversive qui est apparu dés les années 1960 dans les milieux dissidents antisystèmes, notamment aux États-Unis lors de manifestations contre la guerre du Vietnam, avec l’utilisation de slogan comme « Gandalf président ». Rappelons que les droits de l’œuvre ont été rachetés en 1969 quelques années après que le système ait identifié l’œuvre comme profondément subversive.

Je ne sais pas si cet article vous aura convaincu, en tout cas, Christopher Tolkien, le dépositaire légal de l’œuvre de son père approuve cette vision.

Il est actuellement en procès avec la New Line Cinema dans le but de défendre hardiment l’œuvre de son père.

« Tolkien est devenu un monstre, dévoré par sa popularité et absorbé par l’absurdité de l’époque. Le fossé qui s’est creusé entre la beauté, le sérieux de l’œuvre, et ce qu’elle est devenue, tout cela me dépasse. Un tel degré de commercialisation réduit à rien la portée esthétique et philosophique de cette création. Il ne me reste qu’une seule solution : tourner la tête. » (Christopher Tolkien)

Microsoft Word - Liste du conglomérat non exhaustive.docx

Bibliographie :

Smadja Isabelle, Le Seigneur des anneaux ou la tentation du mal

J.R.R Tolkien, la trilogie du Seigneurs des anneaux 

http://www.theonering.com/galleries/fan-art/fan-art/barad-dur-i

http://www.enviedecrire.com/tolkien-fils-veut-proteger-loeuvre-de-son-pere/

http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/07/05/tolkien-l-anneau-de-la-discorde_1729858_3246.html

http://rernould.perso.neuf.fr/IMAGINAIRE/SmadTolk.html

http://archive.filmdeculte.com/LOTR/genese.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Miramax_Films

http://maryse.emel.blogphilo.over-blog.com/article-l-anneau-de-gyges-116762960.html

http://forum.tolkiendil.com/showthread.php?tid=2130

 

Bon sens et savoir-faire paysan

André Pochon, éleveur-chercheur et théoricien du système économe autonome qu’on appelle « méthode Pochon », propose des solutions alternatives à l’élevage intensif hors-sol, industriel ou productiviste prôné par la PAC européenne, comme par exemple la polyculture, la redécouverte de la prairie à base de trèfle blanc, l’élevage sur litière, le retour aux principes de l’agronomie, etc.

 

Conférence

 
Marion Sigaut et Claire Séverac donneront une conférence à Nantes le samedi 17 mai à 15h00, sur le thème Santé, famille, école, ces dangers qui viennent d’en haut.
Une vente de livres sera proposée sur place, vous y retrouvez notamment les derniers ouvrages des éditions Kontre Kulture !
Inscription obligatoire sur : conference.nantes@outlook.fr 
Entrée : 8 €.
 
http://www.dailymotion.com/video/x1th98i_conference-de-marion-sigaut-et-claire-severac-a-nantes_school

http://marionsigaut.fr/index.html

http://www.claireseveracrebellion.com/